Négociations UNÉDIC :
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Au lendemain de la première journée de négociation concernant le déficit de l’UNÉDIC, nos inquiétudes et notre colère demeurent.
Fuyant leur responsabilité politique dans la crise « financière  » que connaît le régime d’assurance chômage, niant les insuffisances structurelles en terme de protection sociale du dispositif actuel, certaines organisations syndicales et le patronat semblent cheminer vers un accord.
Osant affirmer que la protection sociale créée la précarité, ces organisations seraient d’accord pour :
- remettre en cause les filières d’indemnisation 1 (précaires ayant travaillé 4 mois dans les 18 derniers mois) et 8 (chômeurs de plus de 55 ans) ;
- limiter et répartir « également  » entre salariés et employeurs la nécessaire augmentation des cotisations sociales ;
- reconduire la désastreuse convention du PARE (qui a contribué à l’augmentation de 79 % des radiations en un an) en l’état, sans bilan, jusqu’à fin 2004.
D’autres régressions des droits à l’assurance chômage - préludes à d’autres dans d’autres domaines ? - sont toujours en débat : dégressivité des allocations (pseudo alternative au rétablissement de la dégressivité), baisse du « taux de remplacement  », allongement des délais de carence, destruction du statut des intermittents du spectacle (annexes 8 et 10)...
Pourtant, si c’est bien l’équilibre financier qui les préoccupe, il existe de réelles marges de manÅ“uvre : par exemple 1 point de cotisation vaut 3,75 milliards d’€uros, soit le montant du déficit 2002.
La mobilisation va se poursuivre. Que l’accord des partenaires « sociaux  » soit ou non conclu, nous serons encore dans la rue, dans les ASSÉDIC et ailleurs, les 19, 21 et lundi 23 décembre. Et ce d’autant plus que la ridicule et méprisante « prime de fin d’année  » lâchée par le gouvernement Raffarin ne concerne qu’un tiers des chômeurs et précaires et ne permet en aucun cas de faire face aux difficultés quotidiennes.
500 €uros d’allocation d’urgence pour TOUS les chômeurs et précaires,
Unification et démocratisation des systèmes d’indemnisation (assurance chômage et minima sociaux) afin de garantir à chacun une continuité des droits, en particulier au revenu et à la formation qualifiante, choisie et rémunérée : pas de revenu en dessous du SMIC mensuel !
Indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité, quels que soient l’âge, les antécédents professionnels, la situation administrative,
Présence des chômeurs et précaires partout où se décide leur sort !
- AC ! - Agir ensemble contre le Chômage - 42 rue d’Avron - 75020 Paris - tél. : 01.43.73.36.57 - fax : 01.43.73.00.03 - email.