Chômage à la hausse : allocations à la baisse !
par
Encore une fois, le chiffre officiel du chômage confirme la précarisation de l’emploi et donc des revenus des salariés.
Sur un an :
La hausse touche toutes les personnes quels que soient leur âge, leur genre ou leur catégorie ANPE de référence. Elle est particulièrement forte en Alsace (+ 15,6 %) et en Ile de France (+ 10,9 %).
Le chiffre du chômage de longue durée augmente lui aussi malgré l’utilisation toujours importante des radiations ;
Le nombre d’offres d’emploi (- 1.8 %) baisse sauf celles d’emplois temporaires (+ 1.9 %) ou occasionnels (+ 7.9 %).
C’est dans ce contexte que le gouvernement tente de justifier par un prétendu retour à l’emploi une nouvelle dégradation de la protection sociale du chômage et de la précarité.
Déjà , le gouvernement a cautionné la dégradation des conditions d’indemnisation et la restructuration du statut des intermittents décidées par certains des partenaires sociaux le 20 décembre dernier. Il a aussi accepté que les droits ouverts avant l’agrément de l’accord soient recalculés à la baisse le 1er janvier prochain jetant ainsi 396 000 personnes hors ASSÉDIC.
Il a ensuite réformé l’AGS (Association pour la Garantie des Salaires), relative aux plafonds de garantie des salaires en cas d’insolvabilité des entreprises.
Maintenant, il prépare une série de mesures dont l’application est prévue pour le 1er janvier prochain :
La restriction de l’accès à Allocation Spécifique de Solidarité par la modification du plafond de ressources, sa limitation à 2 ans et la suppression de la majoration de 40 % pour les chômeurs âgés.
La décentralisation et la réforme de l’insertion du RMI et la création d’un nouveau contrat de travail précaire, le RMA, ouvert au privé et incitatif pour les employeurs qui toucheront alors le RMI. L’employeur hésitera-t-il à employer un RMAste plutôt qu’un smicard ?
Face à cette logique d’insécurité sociale dont les méfaits sont connus, nous opposons l’exigence de l’extension et de la garantie des droits collectifs.
Nous appelons au développement de l’action, à la multiplication des Assemblées générales, à la mobilisation unitaire la plus large le mercredi 8 octobre (en Ile de France rassemblement à 14 h devant le MÉDEF, 55 avenue Bosquet, 75007 Paris, M° Ecole Militaire.)
Indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarités avec le SMIC pour référence.
Libre choix de son emploi et de sa formation.
L’abrogation de l’accord du 20 décembre 2002 et l’organisation par le gouvernement de la re-négociation de la convention assurance chômage par toutes les parties concernées, pour aboutir à l’unification des différents systèmes d’indemnisation garantissant à chacun la continuité et l’égalité des droits.