Travail gratuit : pour les chômeurs, c’est tous les jours Pentecôte !
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Pourtant, des personnes qui travaillent gratuitement, vous en côtoyez tous les jours dans votre entreprise : ce sont des chômeurs qui, sous couvert de « stages  » de plusieurs semaines, souvent de plusieurs mois, accomplissent le même travail que vous pour zéro euro. L’entreprise ne leur fournit même pas d’indemnité de transport ni de ticket restaurant.
Sachez que si ces personnes vous concurrencent ainsi sur le « marché du travail  » et contribuent à la baisse de vos salaires, c’est parce qu’elles sont menacées, par d’autres salarié-e-s (ASSÉDIC, ANPE), de suppression de leurs allocations de chômage en cas de refus de leur part.
C’est aussi parce que vous, dans votre entreprise, vous ne réclamez pas que ces collègues reçoivent un salaire en contrepartie de leur travail.
Certain-e-s salarié-e-s de l’ANPE -qui s’insurgent eux aussi contre le lundi de Pentecôte laborieux-, n’hésitent pas à se transformer en négriers : ils/elles encouragent les patrons qui déposent des offres d’emploi à imposer des périodes d’essai gratuites aux candidat-e-s.
Ainsi, des employeurs qui n’en connaissaient même pas l’existence avant de rencontrer l’agent-e de l’ANPE, obligent-ils le/la candidat-e à effectuer une EMTPE [1]. Il ne s’agit pas dans ce cas d’une journée de travail gratuite mais de 40 h ! Cette période d’essai gratuite (et, en l’état actuel des textes, illégale) ne dispense évidemment pas l’embauché-e d’une nouvelle période d’essai après la signature de son contrat (CDD ou CDI).
[1] Évaluation en Milieu de Travail Préalable à l’Embauche, voir la fiche du Guide des Droits.