AGENTS de l’ANPE, travailleurs sociaux,
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AGENTS de l’ANPE, travailleurs sociaux,
chômeurs, Rmistes,
TOUS CITOYENS, TOUS SOLIDAIRES !
L’ANPE...un service pour le public ?
Les chômeurs, autant que les agents de
l’ANPE le savent : le contrôle mensuel
des demandeurs d’emplois, théorique-ment
mis en vigueur à partir du premier
janvier 2006, va bouleverser leur vie et
leur relation.
Il change aussi fondamentalement le rôle
et la raison d’être des agents ANPE.
Comme le disent des agents ANPE du
Tarn (syndiqués SUD ANPE) dans une
lettre ouverte au président du conseil
général) :
« L’ANPE a été créée il y a près de 40 ans pour
aider et conseiller les personnes en recherche
d’emploi et les mettre en relation avec les
entreprises en demande de main-d’oeuvre.
Pendant des années, c’est à cette tâche que les
agents de l’ANPE se sont consacrés. Mais
l’évolution de ces décennies en matière d’emploi
aboutit à une situation telle qu’il y a eu dans le Tarn
en 2004 trois fois plus d’inscriptions au chômage
que de nouvelles offres d’emploi enregistrées.  »
La CGT ANPE Ile de France dit (dans l’appel à une
AG de préparation d’une grève le 24 janvier) :
« Une intensification des charges de travail et un
changement de nature de l’intervention publique
sont en route. Les moyens d’exercer nos missions
en fonction des besoins exprimés par nos usagers
et le respect de la dimension humaine qui doit
exister dans nos relations professionnelles, nous
sont totalement déniés.  »
SUD ANPE Tarn explique plus en détails ses
positions sur le contrôle mensuel :
« Le plan d’urgence pour l’emploi de Monsieur de
Villepin a prévu des convocations massives de
publics spécifiques : les jeunes pendant l’été, Ã
l’automne les allocataires de l’ASS (Allocation de
Solidarité Spécifique, un « minimum
social  » à peine supérieur au RMI) et
très bientôt les jeunes des quartiers
« sensibles  » . Y a-t-il donc tant
d’offres d’emploi, tant de formations
à leur proposer ?
Vous n’ignorez pas qu’un
demandeur d’emploi radié par
l’ANPE, percevant une allocation de
l’ASSEDIC, au titre de l’assurance-
chômage ou au titre de la solidarité,
se retrouve du jour au lendemain
sans aucune ressource. Beaucoup
demandent alors le RMI, ce droit citoyen issu de
la solidarité nationale et de valeurs - liberté-
égalité-fraternité - dont les élus de la République
sont les garants.
Qui dit « convocations massives » dit « radiations
massives  ». Qu’en sera-t-il avec la mise en place,
en janvier 2006, de la réception mensuelle
obligatoire de tous les chômeurs ? Depuis 2001,
l’ANPE est sensée les recevoir tous les 6 mois,
ce qu’elle est encore aujourd’hui dans l’incapacité
de faire faute de moyens. Les agents de l’ANPE,
soumis à la pression constante des objectifs
quantitatifs à atteindre, en sous-effectif
permanent par rapport à la tâche, ne sont déjÃ
plus en mesure d’assurer leur fonction d’aide et
de conseil  »
Contrôleur ou
conseiller ?
Il est donc devenu évident que
les agent de l’ANPE doivent
choisir leur camp. Il est
devenu évident que les
intérêts des demandeurs d’emplois et les salariés de l’ANPE commencent Ã
coïncider.
Le choix à faire est de devenir contrôleur ou
continuer à assurer un service public nécessaire.
Avant de faire ce choix il faudrait peut-être réfléchir
et se rendre compte que tout contrôleur est aussi
contrôlé.
Comme le dit le syndicat SNU ANPE (dans une
motion de leur congrès le 24 novembre)
« Nous refusons de devenir des contrôleurs de la
recherche d’emploi avec pour unique but la baisse
des chiffres de chômage  »
Chômeur n’égale pas nécessairement
coupable !
La situation des chômeurs et des précaires est déjÃ
assez pénible. Ils n’ont pas besoin d’être encore
plus harcelés.
SUD ANPE l’explique dans des termes qui
pourraient être ceux d’AC !
« Vous le savez, le chômage et la précarité
génèrent de graves préjudices humains,
économiques, psychologiques, sociaux...
L’obligation de produire des preuves d’ « actes
positifs et répétés de recherche d’emploi  » ou de
se rendre à une Xième convocation inutile est un
poids et une humiliation supplémentaires - et ce
dans le contexte de la mise en oeuvre des
ordonnances Villepin renforçant les contrôles,
facilitant la suppression des allocations,
restreignant les droits de recours...
Les pressions politiques et budgétaires sont
telles que la lutte contre le chômage se retourne
contre les chômeurs.  »
Tous ensemble !
Il est donc évident pour AC ! que nous (chômeurs
et travailleurs de l’ANPE) devrons mettre nos
luttes en commun.
La SNU ANPE le suggère déjà :
« Nous devons, dans un cadre intersyndical,
construire des conditions d’émergences d’un front
de refus capable d’arrêter cette mécanique
infernale. Â »
Peut-être pourrions nous nous rassembler au
début autour d’un mot d’ordre simple comme celui
proposé par la CGT ANPE :
« NON au SUIVI MENSUEL
NON au FLICAGE des COLLEGUES, des
demandeurs d’emplois  »Pour concrétiser cette démarche il est nécessaire
que nous nous rencontrions entre associations de
chômeurs, précaires concernés et personnel de
l’ANPE. De préférence sur votre lieu de travail et
pendant vos heures de travail. Au pire au local
d’AC ! CUM.
Agents de l’ANPE,
travailleurs sociaux,
chômeurs, Rmistes,
TOUS CITOYENS,
TOUS SOLIDAIRES !