Non au CPE, dernier avatar de contrat précaire
Le CPE (Contrat Première Exploitation) est le dernier né d’une longue série de contrats qui instaurent la précarité sous prétexte que "c’est mieux que rien".
Tout a débuté il y a une quinzaine d’années avec les CES qui ont permis à de nombreux services publics (hôpitaux, éducation nationale, etc.) de fonctionner avec du personnel sous payé qui accomplissait des tâches autrefois confiées à des fonctionnaires.
Depuis, aiguillonnée par le patronat, l’imagination de l’État en matière de contrats dérogatoires au Code du Travail n’a cessé de déborder.
Aujourd’hui, le RMA, les contrats d’ "avenir" (sic), les CNE (Contrats Nième Exploitation), les chèques Emploi Service, l’intérim et autres contrats d’ "insertion" (re-sic), les CDD, les CDD "séniorEs", les temps partiels imposés, les stages (gratuits pour les patrons), les EMT (les patrons sont payés pour faire travailler gratuitement des chômeurs) et autres EMTPE pavoisent sur les décombres du Code du Travail.
Les règles de l’indemnisation du chômage ont été modifiées pour obliger les chômeurs à accepter, voire à réclamer ces contrats précaires.
Le CPE, qui concerne les jeunes, n’est donc pas une nouveauté dans le paysage de la précarité, d’autant qu’il est calqué sur le CNE, créé en douce en aoà »t 2005, avec l’aval de certaines confédérations syndicales.
Ce qui est nouveau, c’est que les jeunes ne se laissent pas faire.
Leur formidable mobilisation a obligé les syndicats et les salariéEs à s’embarquer dans le train du refus.
Le combat contre le CPE, c’est un combat contre la précarité. La précarité, c’est la vie des chômeurs.
L’État et le patronat, dont la pensée se résume à "pressurons toujours plus la main d’oeuvre pour augmenter toujours plus nos profits" divisent pour régner en organisant une concurrence à outrance chez ceux qui doivent travailler pour vivre : salariéEs sous statut privé, fonctionnaires, chômeurs, RMIstes, FrançaisES, immigréEs avec ou sans papier, jeunes, vieux, femmes, hommes, touTEs contre touTEs !
Nous sommes des millions, ils ne sont rien sans nous !
Ensemble, avec les jeunes, organisons le front du refus de la précarité. Participons à toutes les actions.
Donnons-nous les moyens de refuser le travail forcé, l’emploi de m... payé des miettes.
Abrogation du CPE et de tous les contrats précaires !
Pour une activité librement choisie !
Pour un revenu garanti égal au SMIC pour toutes et tous, à partir de 16 ans, avec ou sans emploi
Amnistie pour toutes les victimes de la répression !