L’ordre libéral s’impose
par
Avec quelques artifices procéduriers, une utilisation subtile du formalisme constitutionnel, les Maastrichtiens hexagonaux remportent une victoire prévisible.
Ils marquent des points depuis des décennies.
Le recul de l’âge de la retraite est sans doute la touche finale. Encore que… l’horizon étant dégagé, tous les espoirs leur sont permis.
Ceci dit, subit, on va s’en faire une grosse le 1er mai. Très grosse, méga, en famille, les mômes, les pépés, les mémés seront dans la rue. La manif historique est pressentie.
Sur leurs canapés, sous les ors républicains, nous imaginons Macron et autres fondés de pouvoir de la ploutocratie globalisée. Narquois, satisfaits, discrètement (mais intensément), jouissants de leur victoire sur la plèbe, ironisant sur la merguez que les « gaulois réfractaires » et leurs alliés prolétariens semblent affectionner pour se sustenter sur le pavé.
Dans la cacophonie des sonos poussées à fond, on ne saisit pas grand-chose des prétentions syndicales. C’est la onzième … douziéme ?… Il finiront bien par se fatiguer. La retraite à 64 ans s’impose rapidement pour discipliner ces agités syndicaux, le Conseil approuve, les manifs tardives, ce sera pour enterrer les revendications.
De toute façon, des manifs répétitives, les grèves localisées, les blocages qui ne bloquent pas grand-chose, la macronie n’en n’a rien à f.
Ils ont de bonnes références : dans les faits et gestes et les discours de la Dame de fer. Avec Madame Borne sur le pont, Monsieur Macron à la barre, les « néo-thatchériens » ont le vent en poupe.
Vont-ils réussir la totale ?
La déconstruction de l’État-providence est fort avancée, la sécurité sociale est démantelée pour les plus grands profits des assurances privées, les chômeurs de plus en plus nombreux sont de moins en moins bien indemnisés, des services publics ne restent que des vestiges. Les libéraux sont saisis, ivres d’une véritable compulsion de privatisations. Quand ils sentent le gros pognon, ils ne se contrôlent plus. Toujours plus, par la pléonexie ils sont possédés. Le président frétille : « il faut que des jeunes aient envie de devenir milliardaires. »
La prophétie, lentement, inexorablement, va-t-elle s’accomplir ?
Vont-ils, les cupides, réussir la totale ?
L’insurrection est pour le peuple…
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Va-t-il falloir pour sortir de l’impasse du 49-3 faire appel à 1793 ?
AC ! Paris sud.
Lundi 17 avril 2023.
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