Le travail est vraiment mort
par
"On ne peut aller contre la grande révolution".
Ce sont les mots de Martin Luther King le 31 mai 1968. Le discours continuait ainsi :
« On ne peut pas aller contre la grande révolution qui se joue aujourd’hui dans le monde. En un sens, c’est une triple révolution : technologique, avec l’impact de l’automatisation et de la cybernétique ; une révolution de l’armement, avec l’émergence d’armes nucléaires et atomiques. Enfin, c’est une révolution des droits de l’homme, grâce au vent de liberté qui souffle sur le monde. Oui, nous vivons une période de révolution et il y a toujours cette voix qui appelle au changement et qui nous dit : « Je veux que tout change, les chose du passé sont révolues ». 1
Martin Ford, qui cite Martin Luther King de continuer pour préciser l’origine et les effets de la « triple révolution ».
« L’expression « triple révolution » fait référence à un rapport rédigé par un groupe d’universitaires ; de journalistes et de scientifiques éminents, nommé « Ad Hoc Commitee on the triple revolution » […] Le rapport prévoyait que la cybernétique (ou l’automatisation) déboucherait bientôt sur une conjoncture économique ou « la production se fera grâce à des machines qui auront peu besoin de la contribution de l’homme. » Les conséquences serainet : un taux de chômage élevé, des inégalités croissante et finalement, une baisse de la demande de biens et de services, car les consommateurs seraient privés du pouvoir d’achat pour contribuer à soutenir la croissance. Le groupe « Ad Hoc Commitee » proposa alors une solution radicale:la mise en place d’un minimum garanti financé par une économie prospère – et rendue possible grâce à l’automatisation – qui remplacerait le mille-feuille des mesures sociales établi pour lutter contre la pauvreté. »2
Notons que la déclaration de Martin Luther date de 1968, ça date… Productivisme et capitalisme se sont maintenus au de là des années 2000. Oui, le système n’est pas resté inerte face aux évolutions qui menaçaient sa survie même.
Alain Véronèse.
[Bientôt, la suite...]
Commentaires