Communiqué sous forme de pamphlet par AC ! Gironde

Patrick buisson et le Rsa de l’ignoble àl’insupportable

Stigmatiser. Voilàce que fait un proche conseiller plus ou moins occulte de Nicolas Sarkozy, le très extrême-droitiste Patrick Buisson (ancien journaliste àMinute). La crise, pour lui, ce sont les chômeurs, les exclus, les précaires et les pauvres qui en sont responsables. D’où sa proposition scélérate de couper les maigres moyens de vivre aux plus démunis en supprimant le RSA socle à1,3 million de foyers.
La part du peuple la mieux partagé aujourd’hui, c’est la misère, juste la misère et rien que la misère.

Derrière cette proposition, issue d’une droite populaire très proche du FN se cache l’enjeu de l’alliance de l’UMP et du Front National pour les présidentielles. Il s’agit donc d’organiser sournoisement la guerre aux pauvres. En d’autres temps cette même droite pétainiste et maurassienne stigmatisait les juifs. En 2007, sous Sarkozy, ce furent les Sans-papiers. Aujourd’hui, toujours sous Sarkozy, ce sont les musulmans que l’ont désignent du doigt àtravers le pseudo-débat sur la laïcité. Nul doute qu’avec de tels propos, demain ce sera le tour de tous les "vauriens", de tous les "glandeurs", de toute "la racaille", de tous les exclus, de tous les pauvres que leur politique engendre et rejette àla fois. Et pour finir, ce sera le tour de tous ceux qui ne pensent pas comme eux !

Le gouvernement de Sarkozy ne recherche, avec ces déclarations de second couteau, qu’ àtester les éventuelles réactions du peuple face àl’ignoble. Or l’ignoble rend silencieux et le peuple qui souffre le plus est dans l’impossibilité de se défendre. Et comme le peuple, déjàaliéné et exploité, démuni dans tous les sens du mot, n’est déjàplus vraiment vivant, vous pouvez l’emmener tranquillement àl’échafaud. Il se laissera couper le cou, le peuple ! et même, en silence.

D’ailleurs pourquoi lui demander de réagir au peuple quand presque tous les grands hommes restent silencieux et se taisent. Ils se taisent tellement que cela en est même assourdissant.

Allez-y ! Criez l’injustice, quand vos amis du Fouquet’s réalisent 82 milliards de bénéfices au CAC 40 cette année ! Les 430 €uros mensuels du RSA « socle  », àcôté, ce ne sont que des miettes que vos extrémistes de service, ceux qui vous cirent les bottes, veulent nous enlever pour nous voir crever dans la rue de préférence en hiver par -5° à-10°.
Allez-y ! Criez l’injustice messieurs les grands patrons quand vos salaires mirobolants attribués « entre amis  » sont autant d’offense àl’égalité républicaine inscrite dans notre constitution !
Mais crier àl’injustice, cela sert-il encore àquelque chose ?

Patrick Buisson voudrait nous faire croire que pour revaloriser le travail il faut jeter àla rue 1,3 million d’êtres humains. Mais qui peut croire cet extrémiste quand l’histoire nous rappelle que sur le portail d’entrée des camps de concentration était écrit en toutes lettres : « Arbeit macht frei  » (le travail rend libre).
Mais qui est libre ? Si ce n’est ceux qui ne travaillent pas, les gros actionnaires qui se font des milliards de bénéfices en boursicotant ; autrement dit, toujours les mêmes, les mêmes familles qui perpétuent de génération en génération, de siècle en siècle, leur patrimoine capitaliste.

Le RSA est un revenu dont le niveau actuel n’est déjàpas suffisant pour vivre, mais qui empêche les plus pauvres d’entre nous d’être réduits àla mendicité ou àla charité publique. Et encore, cet amortisseur social n’a rien d’une assurance contre le fait de devenir SDF. En tout état de cause, il n’y a pas de privilège a partager les miettes. Qu’on se le dise.

Cette proposition de Patrick Buisson de couper le RSA « socle  » est proprement indigne d’une démocratie. Une dérive qui rompt réellement le pacte social républicain. Il faut révéler l’ignoble et l’insupportable qui se cache derrière la politique de ce gouvernement, voilàla raison de ce communiqué sous forme de pamphlet ; voilànotre cri d’alerte.

Nous tous, citoyens éclairés qui avons l’expérience de l’histoire, allons nous continuer àles laisser faire ? Quelle honte pour l’une des plus vieilles démocraties d’Europe si nous laissions faire !
Et personne ne pourra dire cette fois qu’il ne savait pas !

AC ! Gironde, Bordeaux, le Jeudi 7 avril 2011 2eme version