Intervention d’A.C ! Gironde à ALTERNATIBA Bordeaux.

vendredi 10 octobre 2014
par  AC ! Gironde

Mesdames et Messieurs bonjour,

Il est nécessaire d’évoquer la situation actuelle du chômage avant d’aborder la problématique du travail.

Fin septembre 2014 le gouvernement annonce une baisse du chômage de - 0,3% de la catégorie A, ce qui représente 11.100 demandeurs d’emploi en moins. Les catégories A, B et C prises en commun diminuent, elles, d’environ 0,1%. Ce qu’on ne vous dira pas c’est que Pôle-emploi, toutes catégories confondues soit pour défaut d’actualisation, soit par des radiations administratives, a sortie des chiffres du chômage 327.500 personnes. Ce qui représente une variation sur 1 mois de 19%.

Les chiffres du chômage sur 1 an, sont en augmentation de 5,2% en catégorie A et en catégorie A, B et C nous avons une augmentation de 6% ce qui représente un volant de 5.380.300 personnes inscrites à Pôle-emploi en France y compris les DOM soit 9,7% de la population active.

Nous sommes face, depuis la crise de 2008 à une augmentation régulière du nombre des chômeurs et, en parallèle, cette massification du chômage s’accompagne d’une diminution drastique du nombre d’offres d’emploi.

En effet pour 5 millions de chômeurs à peu près, il n’y a que 980.000 offres d’emploi, tous sites de recherche confondus inclus le site de Pôle-emploi et les sites du secteur privé de recherche.

Dans ces conditions nous pouvons dire que tous discours tendant à sacraliser le travail alors que celui-ci ne fait que disparaître est un mensonge libéral de plus qui a pour but de stigmatiser les chômeurs afin de les culpabiliser de leur situation de victimes – le libéralisme inversant les valeurs le fera donc passer pour des coupables.

Il suffit pour s’en convaincre d’analyser les discours de Monsieur REBSAMEN, Ministre du travail, évoquant la volonté de contrôler les chômeurs. Et cette semaine les dernières sorties volontairement agressives du Premier Ministre Manuel VALLS sur la remise en cause, purement et simplement, des logiques d’indemnisation et du traitement social du chômage à la Française. Il osera dire que celle–ci ne sont plus compatibles avec les logiques d’acquisition financière de la city de Londres.

Dans la réalité nous sommes face à une précarisation générale de la société avec près de 90% des emplois qui sont maintenant précaires et souvent aidés – ce qui pose effectivement la question du sens du travail dans une société sans travail – Nous, nous nous battons pour une société libérée du travail et désaliénée de l’emploi.

C’est pourquoi nous revendiquons depuis 1994 une réduction du temps de travail à 32 heures, tandis que d’autres revendiquent les 20 heures hebdomadaire.

Nous demandons en parallèle que soit opérée une vraie répartition des richesses ; ainsi nous pourrons participer à l’effort collectif tout en profitant du temps libre dégagé. Ceci, bien évidemment demande de changer de paradigme et par la même de politique.

Joëlle MOREAU, Carl PIVET.


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