Sécurité sociale : des mesurettes
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A l’heure ou le nouveau gouvernement s’apprête à prendre des mesures
concernant le déficit des comptes de la sécurité sociale, il y a tout
d’abord lieu de s’interroger sur les mesures qui ont été prises au cours de
ces 5 dernières années par le précédent gouvernement.
Il conviendrait, avant une remise en cause de notre système de protection
sociale et de santé de connaître la situation des comptes et de comprendre
pourquoi nous en sommes arrivés à ce dérapage.
Le déficit cumulé de la sécurité sociale, selon la CADES (Caisse
d’amortissement de la dette sociale) avoisinerait les 100 milliards d’euros
toutes branches confondues.
Pour nous ce déficit est du :
au non paiement des cotisations sociales par l’ Etat qui équivaut aux 12
milliards de déficit annuel.
A la politique de l’emploi, les contrats aidés et aux exonérations de
charges patronales. 254 498 contrats d’accompagnement dans l’emploi (CAE)
en 2006. 91 029 contrats d’avenir, toujours en 2006 pour ne prendre que
ces deux exemples.
Aux maladies professionnelles ou non, au stress, Ã la pollution, aux
nuisances,à la mal bouffe. Plus de 7 millions d’assurés sont victimes d’une
affection de longue durée (ALD).
En 1991, VOLVO a estimé le coà »t annuel, conséquence du climat social, à 30
millions de francs. Le coà »t pour la société est colossal, mais non défini.
Le harcèlement menant à une invalidité de travail revenait à 3 500 000
francs.
Ici c’est le système qui génère les dépenses de santé et lui seul.
Il est donc à considérer que ce n’est pas avec des mesurettes qui mettent en
cause l’accès, la qualité des soins et notre régime général, que l’on
réglera la situation.
Ces mesurettes vont peser lourdement sur le pouvoir d’achat des malades.
Elles vont aggraver les inégalités.
AC ! Champ. ARD.