Assurance-chômage : AUCUNE raison de reporter la réforme !
Les partenaires sociaux doivent ouvrir mercredi 15 octobre la négociation
de la convention assurance qui arrive à échéance le 31 décembre
prochain. Il y a un an, ces mêmes partenaires sociaux dissociaient
finalement ce volet de leur accord sur la « modernisation  » du marché du
travail. Ensuite, ce sont les dissensions internes du patronat qui
firent perdre de longs mois. Pas pour le gouvernement toutefois, qui
amputa gravement nos droits et en restructura d’autres tout en
reproduisant des inégalités existantes (RSA interdit aux moins de 25 ans
comme le RMI).
Pourtant, il y a urgence à réformer l’assurance chômage dans le sens
d’une plus grande justice sociale. Et il y a de quoi faire.
Moins de la moitié des chômeurs officiels perçoivent des
allocations-chômage : dans 50 % des cas, celles-ci sont inférieures Ã
921 € .
Alors que la « crise  » et ses conséquences sur l’emploi s’ajoutent Ã
la précarité et au pouvoir d’achat, il est urgent de prévenir une
nouvelle vague de précarisation par la création de droits sociaux
collectifs, financés par la redistribution des richesses.
Leurs intentions sont donc si peu avouables ? Sous prétexte d’élections
prud’homales, la négociation pourrait être reportée ! Ensuite, faute de
temps pour conclure, ces partenaires n’auraient plus d’autre choix que
de proroger de quelques semaines ou de quelques mois la convention
actuelle et son lot d’injustices. Qui peut imaginer une amélioration de
la situation économique dans les prochains mois ? L’assurance chômage
ruinée sera-t-elle sacrifiée au nom de la crise ?
Quoiqu’il en soit, il y a urgence. La campagne électorale précédant le
scrutin du 3 décembre doit être l’occasion de débats autour de cette
question d’actualité essentielle pour les salarié-es, de discuter des
différentes propositions et de leur financement, de construire le
rapport de force.
Nous interviendrons donc pour l’indemnisation de toutes les formes de
chômage et de précarité, la garantie un revenu individuel en aucun cas
inférieur au SMIC mensuel, le libre choix de son emploi et de sa
formation, la continuité des droits sociaux.
Paris, le jeudi 9 octobre 2008