Rassemblement de soutien à François Thonier
par
AC ! Angers appelle à un rassemblement ce jeudi 9 septembre à partir de 17 h devant la gare SNCF d’Angers, contre les lois sécuritaires et en soutien Ã
Francois Thonier.
François THONIER, militant associatif Nantais, au RMI, est convoqué jeudi 9 Septembre 2004 au tribunal correctionnel de Bordeaux ainsi que le 13
septembre au tribunal correctionnel de La Rochelle dans le cadre de la loi LSQ - votée le 15 novembre 2001 - pour avoir voyagé plus de 10 fois sans billet. Il risque une peine de 6 mois de prison ferme et 7500 €uros d’amende.
La loi « LSQ  » (loi dite sur la sécurité quotidienne) est entrée en application depuis près de deux ans : elle instaure le délit de « fraude habituelle  » (10 infractions = 1 délit). C’est à ce titre que l’on condamne tous les jours, sur plainte de la SNCF, des précaires à des amendes pouvant aller jusqu’à 7500 €uros et à des peines de prison pouvant aller jusqu’à 6
mois fermes !
Rappelons que la SNCF et la RATP ont réussi à ce jour à faire condamner plusieurs dizaines de précaires à de la prison ferme : le record étant à ce jour six mois ferme pour un jeune qui faisait régulièrement le trajet Creil-Paris. Par ailleurs les saisies sur compte se multiplient, le fisc n’hésitant pas avec la complicité des banques à s’attaquer même au minimum insaisissable (RMI).
Non contente d’avoir fait pression sur le gouvernement précédent pour faire voter cette loi LSQ, la SNCF n’hésite pas à dépenser des sommes considérables pour faire croire que celles et ceux qui voyagent sans ticket
sont responsables des millions d’euros de pertes qu’elle affiche.
Cette loi a été la première d’une série de lois liberticides. A la « LSQ  », est venue s’ajouter le sabotage sur la présomption d’innocence, puis la loi
« Perben  » et dernièrement la loi « LSI  » dite aussi loi Sarkozy. Ces lois répressives visent à la fois les mendiants, les gens du voyage, les prostituées, les sans papiers, les habitants de squats.
Et plus généralement, la répression contre les mouvements sociaux s’est renforcée.
Refusant de répondre à la montée de la misère (chômage, précarité galopante, crise du logement...) et aux inégalités sociales, les gouvernements successifs ont préféré provoquer une psychose sécuritaire qui tend Ã
criminaliser une part croissante de la population.
Cette psychose sécuritaire permet :
- d’une part, d’évacuer du débat public la dégradation de la vie sociale et des conditions de travail.
- d’autre part, de maintenir la discipline au sein de la population touchée par cette dégradation.
Nous vous appelons à soutenir l’action en faveur des personnes poursuivies pour motif de pauvreté.
La machine à punir les pauvres est sur les rails, réagissons pour :
- L’abrogation de la LSQ et des lois sécuritaires !
- L’abandon des poursuites SNCF !
- La relaxe de François Thonier, et l’amnistie de toutes les amendes et peines de prison infligées dans le cadre de la LSQ !