Quelques petits conseils...
par
Sur le web, vous pouvez trouver pas mal d’informations en cas d’arrestation ou de contrôle par la police lors de manifestations sur la voie publique ou dans votre vie quotidienne.
Enfin, n’hésitez pas à reproduire, diffuser et enrichir les guides déjà en circulation... également : des mises à jour périodiques en fonction de l’évolution de la législation existent, consultez les !
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- web de ressources sur les droits (mis à jour en permanence).
En guise d’introduction...
Les manifestations sur la voie publique peuvent faire face à une répression policière parfois très violente qui a pour but de disperser, désolidariser et finalement dissoudre le mouvement (en inculpant par exemple un certain nombre de personnes). Ce texte a pour but de regrouper quelques conseils utiles concernant le comportement face à la police, conseils qui peuvent éviter les inculpations, les arrestations inutiles, les mouvements de panique au sein d’une manifestation.
Il faut que tout le monde ait sa carte d’identité, une carte téléphonique, un peu d’argent, un numéro d’avocat (inscrit par exemple au feutre indélébile sur un avant-bras). Un certificat scolaire ou de travail peut faire réduire une préventive. Absolument : avoir les ordonnances concernant les traitements médicaux en cours. La carte de groupe sanguin peut être utile. Surtout ne pas avoir d’autres papiers personnels (carnet d’adresse, carnet de notes, chéquier, etc.) ainsi que des objets qui peuvent blesser (canif, ciseaux, bouteille en verre - même pour l’eau minérale-...).
Quoiqu’il arrive, le mieux est de rester calme...
... et de parler le moins possible.
Lors de la manifestation, restez toujours groupé-e-s. Après la manifestation, ne partez surtout pas tout seul. Formez des petits groupes de personnes en faisant attention les uns aux autres. Souvent la police essaie d’arracher des personnes précises du cortège, dans ce cas, il est possible de se mettre en chaîne et de ne lâcher personne ou même d’essayer de repêcher une personne arrêtée des bras des flics.
Dans le cas de l’arrestation d’une personne isolée, essayez à tout prix de l’empêcher tous ensemble. Si l’arrestation survient néanmoins, il faut absolument que la personne arrêtée crie son nom, sa ville d’origine et éventuellement le nom d’un avocat, pour que les autres manifestants puissent rapidement organiser le soutien en contactant ses proches, avocats. Notez tous ces renseignements. Si vous savez à quel endroit la ou les personnes sont retenues, allez-y au plus vite prendre de leurs nouvelles, essayez d’obtenir le droit d’apporter de la nourriture (sachant que c’est au bon vouloir de l’officier de police de l’accepter).
Conseils médicaux [1]
- Apportez de l’eau pour boire (bouteille plastique), pour laver la peau et les yeux (lacrymo) et de la bouffe énergétique ;
- Evitez les lentilles de contact, pensez à des protections pour vos yeux et lunettes, foulard, genre masque à gaz, lunettes de piscine ou de ski...(lacrymo) ;
- Ne mettez pas de corps gras sur la peau, ça augmente les effets des gaz ;
- Habillez-vous imperméable et prenez des fringues de rechanges (canons à eau) ;
- Il est important pour des meilleures conditions de manifestations de bien être reposé et d’éviter les « drogues  » (alcool...), même la veille : l’alcool augmente les risques hémorragiques ;
- Les gaz lacrymo sont des armes classiques destinées à irriter les muqueuses et affoler la foule ; ne vous inquiétez pas, les effets s’estompent rapidement (20 à 30 min.). Ils peuvent occasionnellement créer des maux de tète, des confusions mentales, des tachycardies, des hallucinations visuelles et auditives, des troubles menstruels, digestifs, pulmonaires ; dans ces cas là , inquiétez-vous (personnes à risques : asthmatique, emphysèmique, enfants, vieux et vieilles, troublés du système immunitaire, dermatologiquement, ophtalmologiquement, malades chroniques, femmes enceintes) ;
- Surtout restez calme, dirigez vous loin des lacrymos et n’essayez pas de les renvoyer sur les keufs avec les mains (ça explose parfois !) ;
- Ne vous frottez pas (peau, yeux...) et lavez avec de l’eau (le mieux est d’avoir toujours sur soi du sérum physiologique pour les yeux et de l’huile de canola pour les brà »lures), le citron aussi peut être assez efficace ;
- Enlevez et nettoyez vos lentilles de contact ;
- Changez aussi de fringues si elles sont infestées.
Conseils juridiques
Définition
C’est une mesure par laquelle un officier de police judiciaire (gendarme ou fonctionnaire de police), retient dans les locaux de la police ou de la gendarmerie, pendant une durée légalement déterminée, toute personne, qui pour les nécessités de l’enquête, doit rester à la disposition des services de police.
Qui peut être placé en garde à vue ?
Une personne peut être gardée à vue afin d’être interrogée, si elle a commis un crime ou un délit ou s’il existe à son encontre une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre une infraction. Seuls les suspects peuvent être placés en garde à vue.
Le cas des témoins
Le témoin ne peut être gardé à vue dans le cadre d’une enquête. Lorsqu’il n’existe aucune raison plausible de soupçonner qu’il a commis ou tenté de commettre une infraction, il ne peut être retenu par l’officier de police judiciaire que le temps strictement nécessaire à son audition. Toutefois, un témoin peut être gardé à vue lorsque l’officier de police judiciaire agit sur délégation du juge d’instruction. Il est alors tenu de comparaître, de prêter serment et de déposer. S’il ne comparaît pas il peut y être contraint par la force publique et il encourt une amende de 3 750 euros.
Durée de la garde à vue
La garde est de 24 heures. Elle peut être prolongée de 24 heures, soit 48 heures maximum, sur autorisation écrite du procureur de la République. En cas de trafic et d’usage de drogue et pour les affaires de terrorisme, la garde à vue peut être de quatre jours.
Information du procureur
En cas d’enquête de flagrance, de commission rogatoire et d’enquête préliminaire, le procureur de la République doit être informé immédiatement du placement en garde à vue d’une personne. A l’issue du délai de 24 heures, la personne gardée à vue doit lui être obligatoirement présentée.
Prolongement de la garde à vue
La prolongation de garde à vue sans présentation de l’intéressé peut, à titre exceptionnel, être décidée par le procureur de la République. L’autorisation est écrite et motivée. A l’expiration du délai maximal de 48 heures, la personne gardée à vue doit obligatoirement être remise en liberté ou présentée au procureur de la République ou au juge d’instruction qui décideront alors de son sort.
Lorsqu’il est indispensable pour les nécessités de l’enquête de procéder à des investigations corporelles internes sur une personne gardée à vue, celles-ci ne peuvent être réalisées que par un médecin requis à cet effet.
Droits des personnes placées en garde à vue
La personne gardée à vue doit être immédiatement informée :
- de ses droits,
- des dispositions relatives à la durée de la garde à vue,
- des raisons de son arrestation et de toute accusation portée contre elle,
- de la nature de l’infraction sur laquelle porte l’enquête,
- de son choix de faire des déclarations, de répondre aux questions qui lui seront posées ou de se taire.
Les enquêteurs doivent :
- informer la personne placée en garde à vue de ses droits dans une langue qu’elle comprend. Il existe un formulaire de deux pages traduit en huit langues étrangères : allemand, anglais, espagnol, italien, néerlandais, portugais, arabe et russe,
- notifier les droits à une personne sourde par l’intermédiaire d’un interprète en langue des signes.
Droit de faire prévenir l’entourage
Vous avez le droit de faire prévenir votre famille, une personne avec laquelle vous vivez, ou éventuellement, votre employeur, au plus tard dans un délai de 3 heures à compter du début de votre garde à vue.
L’officier de police judiciaire peut s’y opposer s’il estime que cela peut porter tort à l’enquête. Dans ce cas, le procureur de la République, prévenu sans délai, doit trancher.
Examen médical
Vous pouvez demander à être examiné par un médecin durant les 24 premières heures de garde à vue.
Un membre de la famille peut demander un examen médical à défaut de demande faite par l’intéressé, par l’officier de police judiciaire ou le procureur de la République.
Présence d’un avocat
La personne gardée à vue peut s’entretenir avec un avocat dès la 1ère heure de la garde à vue, puis à la 20e heure et à la 36e heure.
Ce délai est porté à la 36e heure pour les gardes à vue concernant les faits de participation à une association de malfaiteurs, de proxénétisme aggravé, d’extorsion de fonds, de destruction ou de vol commis en bande organisée.
Ce délai est porté à la 72e heure pour les gardes à vue concernant les affaires de terrorisme ou de trafic de stupéfiants.
L’entretien est confidentiel, il ne peut excéder trente minutes.
L’avocat peut présenter des observations qui seront jointes à la procédure.
Cas des mineurs placés en garde à vue
Si vous êtes mineur gardé à vue, vos déclarations doivent faire l’objet d’un enregistrement audiovisuel. Ces enregistrements ne pourront être visionnés qu’avant l’audience du jugement, en cas de contestation du contenu du procès verbal de police.
Où s’adresser pour toute information ?
- au service d’accueil et de renseignements du tribunal de grande instance,
- au service de consultation gratuite des avocats (renseignez-vous auprès de la mairie, du tribunal d’instance ou de grande instance),
- Ã un avocat.
dernière mise à jour : aoà »t 2003.
source juridique : services publics
références juridiques : Code de procédure pénale, articles 63 à 63-4 et articles 77 et 77-2.
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[1] Les forces de police utilisent de plus en plus des flashballs, qui sont assez redoutables et souvent utilisés de façon rapprochée en-dessous des distances de sécurité et bien que la police affirme que ce type d’arme n’est pas fait pour tuer il reste que les flashballs sont une déclinaison des balles en caoutchouc utilisées, en particulier, par les forces anti-émeutes britaniques en Irlande du Nord... et que ça peut tuer !!! Deux parades : la fuite, très simplement, l’utilisation de protection type bouclier à la tute bianche !