Recalcul des droits ASSÉDIC : pas d’indemnisation à deux vitesses !
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Le rétablissement des allocations des « recalculés  » est évidemment un succès car :
les chômeurs ont été rétablis dans leurs droits et les indemnités dues seront intégralement versées : les manifestations, les recours devant les tribunaux ont fait reculer l’UNÉDIC et le gouvernement. C’est la mobilisation des chômeurs qui a mis en échec une partie des mesures prévues par l’avenant. Cette victoire est la leur.
Le conseil d’état, sur la demande des organisations de chômeurs, a cassé intégralement l’avenant mais a laissé deux mois au gouvernement et à l’UNÉDIC pour en revoir les modalités.
Cependant, nous condamnons fermement :
La notion de contrat : pour AC ! l’indemnisation relève du droit. Ainsi, c’est bien la privation d’emploi qui donne droit, quelle que soit la personne, à une indemnisation et non le bon vouloir de l’organisme paritaire, selon des particularités individuelles. A travers l’institution du PARE, que nous combattons, c’est ce que voulaient le patronat et les syndicats à sa solde : le PARE devait se nommer CARE avec un C pour « contrat  ».
Le financement par l’état du reversement des indemnités, le patronat refusant toute augmentation de cotisations. Le MÉDEF applaudit, une fois de plus, des deux mains.
L’instauration d’un système d’indemnisation à deux vitesses. Ainsi alors que les indemnisés, depuis le 1er janvier 2003 continuent à avoir leur durée réduite, ceux de moins de six mois de cotisation sont écartés de tout droit.
Peu d’entre nous croyaient à une possibilité de recul de l’UNÉDIC et du gouvernement. Les actions menées ont prouvé que les chômeurs pouvaient se battre et faire respecter leurs droits.