LaCroix : "Pour le Medef, la solidarité passe d’abord par la baisse des cotisations patronales"
Dans les colonnes de La Croix mardi 21 juin, Pierre Gattaz est revenu sur les raisons qui l’ont conduit à quitter la table des négociations sur l’assurance chômage.
Extraits :
Pourquoi avez-vous quitté récemment la négociation sur l’assurance-chômage ?
P. G. : Nous ne sommes pas prêts à signer à tout prix. Les syndicats font de la hausse du coût du travail un préalable à tout accord, nous disons stop. Pour une simple raison : nous n’avons plus rien à donner. Cela fait 30 ans que l’entreprise paie des cotisations supplémentaires à chaque négociation.
Grâce au pacte de responsabilité, ce sont 40 milliards d’euros de baisse de charges que nous avons obtenus pour augmenter les taux de marge et abaisser le coût du travail. Ce n’est pas pour, ensuite, accepter une augmentation de cotisations et du coût du travail dans la négociation sur l’assurance-chômage.
Deuxièmement, les contrats à durée déterminée, c’est l’outil de flexibilité par excellence. Si les négociations sur l’assurance-chômage conduisent à augmenter leur coût, comme certains le réclament, l’emploi sera pénalisé et partira peut-être à l’étranger.