Le Patronat attaque les droits des précaires
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Texte d’alerte sur les mesures proposées par le patronat uni contre les droits des précaires, distribué par tract.
La Patronat uni veut que les allocations-chômage soient calculées autrement. Si on les laisse faire, le montant des allocations et la durée d’indemnisation dépendraient de comment les droits ont été ouverts, de comment on a bossé. Celles et ceux qui auront travaillé et cotisé à temps partiel ou en contrats courts toucheraient moins ! Pour percevoir 100 % de ses droits, il faudrait avoir travaillé à 100 %.
Exemples.
- Vous avez travaillé durant quatre mois à temps plein => vos allocation vous seront versées durant au maximum quatre mois = la règle Unedic « un jour cotisé = un jour indemnisé » s’applique. Cette garantie d’allocation durant cette période constitue votre « capital de droits ».
- Vous avez réussi au total à travailler quatre mois mais durant les douze derniers mois
=> vous percevriez une fraction seulement de vos allocations, calculée à partir du nouveau Coefficient d’intensité du travail. La durée maximum de votre indemnisation serait en principe plus un peu longue puisque votre capital de droits serait le même et vos allocations perçues seraient amputées.
Cette nouvelle proposition de faire payer aux précaires la précarité de l’emploi est inadmissible et encore peu connue. Sa mise en œuvre prévue au 1er juillet prochain appauvrirait encore les plus pauvres d’entre nous, issus du public comme du privé, par centaines de milliers et particulièrement les femmes, les jeunes et les senior-es.
Cette proposition est l’une des neufs présentées le jeudi 28 avril aux syndicats pour économiser 800 millions d’euro sur l’assurance chômage, comme le veut le gouvernement. Le patronat uni propose aussi de limiter l’accès à une formation aux 4 et non 6 premiers mois de chômage, repousser à 59 ans l’age d’entrée dans la filière seniors, rendre dégressives (baisser) les allocations des chômeurs démotivés dans leur recherche d’emploi...
Le Patronat uni ne veut toujours pas de hausse des cotisations sociales même limitée aux emplois précaires, ni d’une autre source de financement. Il veut faire payer aux salariés, avec ou sans emploi, la dette de l’Unedic qu’il a lui même créée pour mieux peser sur le « cout du travail ».
Prochaine date de « négociations » et de mobilisations : lundi 30 mai (puis le mardi 14 juin) avec à l’ordre du jour ces propositions patronales et l’accord de la branche Spectacle soutenu par toutes les organisations syndicales du secteur mais peut-être rejeté par le bloc Medef-Cfdt.