Fillion n’est pas un inconnu pour les militant-es chômeurs et précaires.
S’il est radié de la liste du gouvernement en 2004, c’est à l’occasion de la
paire de gifles électorales que vient de distribuer le bon peuple à la droite
mais conséquemment aux luttes menées depuis plusieurs mois par différents
mouvements de chômeurs, précaires, intermittents, emploi-jeunes, travailleurs
sociaux...
Son départ permettra au nouveau gouvernement de revenir - plus ou moins - sur
différentes mesures décidées ou autorisées par François Fillion. C’est ainsi que
seront gagnés : la régularisation du million de chômeurs dont les droits Ã
l’assurance chômage avaient été recalculé ; la suspension du décret limitant Ã
deux ans le versement de l’Ass ; la création du Fonds transitoire pour les
intermittents ; le report de l’examen parlementaire de la loi « prévention de la
délinquance  »…
Le nouveau Premier ministre a laissé d’autres traces : la création du RMA et la
décentralisation du RMI ; le financement de la « réforme  » des retraites par les
excédents de l’Unedic ( !)…
Voir aussi :
- François Fillon veut contrôler davantage les demandeurs d’emploi
LE MONDE | 26 février 2004 | Claire Guélaud | 676 mots
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=841922
ASSOUPLIR, fluidifier : tels sont les maîtres mots de François Fillon en matière
d’emploi. Le ministre des affaires sociales est acquis à la thèse, partagée par
les économistes libéraux et par l’OCDE, que les « rigidités  » du marché du
travail français pénalisent les entreprises et les salariés...