Avec les intermittents le jeudi 29 septembre. Avec les autres salariés, en poste, chômeurs ou précaires le mardi 4. Pour des droits nouveaux !
par
Le système UNEDIC - Assedic participe pleinement à la précarisation de l’emploi et à la baisse des salaires.
Les « négociations » sur l’assurance chômage vont bientôt démarrer, peut-être fin octobre, pour la mise en Å“uvre au 1er janvier 2006 de la nouvelle convention.
Réunion de mobilisation pour les manifestations des 29 septembre et 4 octobre 2005.
(Tract du 13 septembre 2005)
Nous voulons :
L’indemnisation inconditionnelle de toutes les formes de chômage et de précarité par la garantie d’une allocation individuelle au minimum égale
au SMIC mensuel !
La revalorisation immédiate de toutes les allocations !
La présence des chômeurs et précaires partout où se décide leur sort !
Le libre choix de son emploi et de sa formation !
Abrogation des lois et décrets organisant le travail obligatoire, le contrôle et la sanction des chômeurs.
L’égalité et la continuité des droits quelque soit l’organisme payeur !
Réunion de mobilisation
Nous nous informons, nous décidons et préparons ensemble des actions.
Tous les lundis à 14h à la Bourse du travail de Paris
3, rue Château d’eau - M° République
avec le soutien du SNU-ANPE-FSU...
Unedic - ASSEDIC 2006
Les « négociations » sur l’assurance chômage vont bientôt démarrer, peut-être fin octobre, pour la mise en Å“uvre au 1er janvier 2006 de la nouvelle convention. Elles portent sur un aspect essentiel de la protection sociale des salarié-es, qui détermine la capacité de résistance de chacun-e à la précarisation. La prochaine convention concernera immédiatement ceux et celles dont la fin de contrat, CDD, Intérim, démission, licenciement, sera effective en 2006.
Mais l’enjeu concerne tous les salarié-es.
Le Medef et ses alliés veulent une négociation rapide, et commencer par le régime général pour traiter ensuite les annexes (intérimaires, intermittents du spectacle...) Le projet de convention ne sera applicable qu’après son agrément ministériel.
Ces négociations ne débuteront qu’après les mobilisations contre le contrat nouvelle embauche et pour les salaires.
Les intermittents et des recalculé-es, l’ont prouvé : nous pouvons peser sur ces « négociations  » par un travail d’information et de débat, et la multiplication d’initiatives et d’actions, pour conquérir de nouveaux droits sociaux, permettant de résister à la précarisation de l’emploi.
Forcer à l’emploi c’est attaquer, fragiliser les salaires de l’emploi, mais c’est aussi briser dans l’oeuf d’autres formes de coopération sociale, d’autres formes de liberté que permettrait la garantie d’un véritable salaire pour toutes et tous.
Le droit à un revenu
La convention assurance chômage est « négociée  » à peu près tous les trois ans, officiellement par le patronat et les cinq organisations syndicales reconnues, mais en fait également avec l’État. Cette convention fixe les règles d’indemnisation par l’UNEDIC (qui fédère les Assedic) des salariés durant leurs périodes de chômages et de précarité (condition d’ouverture de droits, durée et montant du revenu de remplacement) et en définit le financement, actuellement la cotisation sociale.
L’absence de rapport de force sur ce terrain est la cause principale d’une longue dégradation des droits. L’une des conséquences fut la création par l’État, en relais, de deux minima sociaux, l’Allocation Spécifique de Solidarité en 1984, versée par les Assedic et financée par la cotisation de solidarité des fonctionnaires, et le RMI en 1988, maintenant décentralisé au profit des Conseils généraux et versé par les CAF.
Force est de constater que le système actuel ne correspond plus à la réalité des pratiques d’emploi concrètes ; qu’il ne répond pas à la mobilité croissante des salariés, qui passent de situations de chômage (parfois indemnisé) à des périodes d’emploi précaire. La moitié des chômeurs officiels n’est pas indemnisée par le système Unedic Assedic, principalement parce que les durées de cotisations exigées pour l’ouverture de droits sont trop longues et trop dures à réunir, et parce que les durées de l’indemnisation sont beaucoup trop courtes. Il ne reste alors pour tenter de survivre que les misérables minima sociaux, extrêmement « sélectifs  » car calculés non pas d’après la situation de la personne mais selon les revenus du foyer. En 2003, 17 % des « fin de droits  » Assedic devenaient allocataires du RMI (interdit aux moins de 25 ans) et autant en ASS. Depuis, le Ministre a réduit le plafond de ressource ASS (980 € pour une personne seule, 1 540 pour un couple) et donc le nombre d’allocataires !
C’est près d’un tiers des salariés du privé, plus de 6 millions de personnes, qui passent chaque année par la case Assedic. Le faible niveau de garantie de revenu, combiné aux contrôles et sanctions toujours renforcés, pousse les chômeurs à accepter n’importe quel boulot, à n’importe quelles conditions.
Comme les gouvernements, l’Unedic préfère subventionner les employeurs que revaloriser les allocations (0% en juillet !)
Les collectifs AC ! - Agir ensemble contre le Chômage ! - luttent pour la garantie d’un revenu individuel au minimum égal au SMIC mensuel, le libre choix de son emploi et de sa formation, la gratuité des services publics et sociaux, la présence des chômeurs et précaires partout où se décide leur sort, la réduction massive du temps de travail jusqu’à disparition du chômage de masse, un autre partage des richesses.
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