Le DAL réveille les maires : occupation du siège de l’Association des Maires de France
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Une centaine de mal-logés ont occupé le siège de l’Association des Maires d’Ile-de-France à Paris le 13 décembre 2004.
Ils ont obtenu le relogement de 400 familles ainsi que la non application du contingent préfectoral de logements (infos transmises par Solange).
Paris, le 15 décembre 2004.
Les représentants de l’Association des Maires d’Ile de France ont reçu aujourd’hui une délégation du DAL, suite à l’occupation de leur siège, lundi 13 décembre, par une centaine de mal-logés.
Pour le DAL, cette rencontre avait pour objectif d’alerter les maires sur les effets potentiellement désastreux pour les familles en difficultés de logement de la Loi du 13 aoà »t 2004 relative aux responsabilités territoriales. Celle-ci prévoit notamment la possibilité de cession des
contingents préfectoraux de logements aux maires (art. 60) et la déréglementation des loyers HLM (art. 63).
Lors de cette rencontre, le DAL a donc demandé aux maires d’Ile de France de ne pas demander et de ne pas accepter que les contingents préfectoraux de logements leur soient cédés, l’Etat se désengageant ainsi du logement des
plus démunis. L’interpellation du DAL sur la dangerosité de ces mesures a été accueillie avec une attention certaine par des représentants de l’AMIF (le Maire de Clichy-la-Garenne  92, le Maire de Moussy Â77, un représentant de la Ville de Paris et le Président de l’AMIF). Ceux-ci ont également accepté de relayer l’interpellation du DAL à l’ensemble de leurs adhérents
(Plus de 1000 maires en Ile de France). M. PERNES Président de l’AMIF et Maire de Rosny-Sous-Bois (93) a affirmé que cette discussion avec le DAL l’avait poussé à réfléchir d’avantage quant à ses positions sur ces sujets pour sa propre commune.
Après avoir obtenu le positionnement de Bertrand Delanoë pour Paris, le DAL a constaté avec satisfaction l’officialisation de cette position par un voeu
voté mardi 14 décembre à 20 h 30 au Conseil de Paris confirmant que la Ville de Paris ne sollicite pas la délégation du Contingent préfectoral et n’accepte pas qu’il lui soit délégué.
Le DAL se félicite du développement des discussions sur la question des contingents préfectoraux de logements et rappelle l’importance d’étendre le débat sur le Conventionnement de Patrimoine (art. 63 de la Loi du 13 aoà »t 2004) mesure qui aura des conséquences très graves pour les mal-logés et sans logis et plus généralement pour le logement social en France.