Non à la casse des nos salaires, les socialistes continuent la même politique : « ils aménagent le RMA  »
par
AC ! était présent le jour de l’investiture du nouveau président de gauche avec une pancarte « Élus de gauche, ne gâchez pas le dernier espoir des chômeurs, NON AU RMA  ». Si aux dernières élections, nous avions été ravis de
voir la Droite perdre, nous ne nous faisions pas trop d’illusion en ce qui concerne la politique de la Gauche.
Malgré tout, certains départements de gauche avaient dit clairement qu’ils n’appliqueraient pas le RMA (voir
l’hebdo des socialistes du 22 mai 2004, où Michel DINET président du Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, s’exprime : « pour nos concitoyens, le terme de réforme ne doit pas être synonyme de casse ! Raison pour laquelle aucun contrat d’aubaine, de type RMA, ne sera mis en oeuvre...  »). En Charente, on s’accrochait à ce dernier espoir. . .
Alors, AC ! ne peut qu’être révolté d’avoir appris par la presse (Charente Libre du samedi 5 juin) l’application du RMA de 30 h, sans au minimum avoir
été entendu (cela devient une habitude pour les chômeurs, même les « recalculés  » l’ont appris par la presse !), car nous avions reçu un courrier (ci-joint) nous invitant !
« Afin de ne pas affaiblir la position des salariés  », les Socialistes ont « travaillé main dans la main avec l’opposition  », en oubliant les parties concernées, c’est-à -dire les organisations de chômeurs ! Quel bel exemple de démocratie !
En faisant un RMA de 30 h, les personnes aux RMI vont cotiser pour leur retraite sur les 4 trimestres, tandis qu’avec 20h elles auraient cotisé que sur un seul trimestre, c’est ça pour les socialistes « ne pas affaiblir la position des salariés  » ! Mais même amélioré, un SOUS CONTRAT, (qu’il soit dans le public ou le privé en réponse à Ségolène ROYAL) reste un SOUS
CONTRAT.
Est-ce un avenir pour nos enfants « 3 fois 6 mois à 3Oh, avec période d’essai d’un mois (surtout pour le patron ne se trompe pas !) sans congé payé, sans indemnité ASSÉDIC à la fin du contrat, sans ancienneté, sans 13è mois, avec retour au RMI quand vous êtes malade ou en congé maternité et quand votre contrat est terminé ?  »
Le RMA, ce n’est pas sortir les chômeurs de la précarité, mais de les y enfermer à vie ! De plus, nos élus « oublient  » un point essentiel : en laissant entrer le RMA dans nos entreprises, c’est mettre en concurrence les salariés. Un salarié qui coà »te 10,38 €/l’heure + tous les avantages et un autre qui coà »te 4,26 €/de l’heure pour un RMA de 20 h ou 6,29 €/de l’heure pour un RMA de 3O h et sans aucun avantage, le patron lequel va-t-il choisir ?
Quand on voit « fleurir  » toutes les affiches de propagande pour les élections européennes avec comme message POUR UNE EUROPE SOCIALE, nous les chômeurs on a de quoi s’inquiéter concernant « leur Europe sociale  » et notre avenir : car améliorer une politique libérale, c’est toujours faire une politique libérale... et cette Europe là , on n’en veut pas...
Pour AC ! - Nicole DESHAYES
lundi 7 juin 2004.