Précarisation persistante de la France d’en bas...
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Les chiffres du chômage pour le mois d’avril 2002 confirment le développement des situations de précarité.
Le nombre de demandeurs d’emploi classés en catégorie 1 décroît sur un mois de 0,5 % mais augmente sur un an de 7,7 %.
Cette légère baisse correspond à 10 400 personnes. Ce chiffre est à rapprocher des 3 433 400 chômeurs et précaires comptabilisé par l’ANPE.
Surtout, cette moyenne masque des réalités régionales très différentes. Sur un an la situation en catégorie 1 s’améliore plus ou moins dans 3 régions mais se dégrade dans toutes les autres avec des pointes particulièrement préoccupantes en Champagne-Ardenne (+ 10 %), Rhône-Alpes (+ 10,8 %), Lorraine (+ 12,3 %), Ile de France (+ 14,5 %), Alsace (+ 30,7 %), Franche-Comté (+ 32,2 %).
Si le nombre de sortie des listes de l’ANPE pour « reprise d’emploi  » augmente légèrement sur un an (+ 1,7 %) mais ne représente qu’un tiers de l’ensemble et croît beaucoup moins vite que les « entrées en stage  » (+29 %), « dispense de recherche d’emploi  » (+ 22,7 %). Surtout, les "radiations administratives" explosent (+ 54.7 %) suite à la mise en oeuvre du PARE - PAP.
Le nombre d’offre d’emploi augmente de 11 %, mais principalement ceux « temporaires de 1 à 6 mois  » (+ 22 %).
Le gouvernement aurait tort de croire ou de laisser dire que la situation du chômage et de la précarité s’améliore. Au contraire, le quotidien des salariés est de plus en plus marqué par la précarisation des emplois et des revenus.
Le vote du 21 avril est dans toutes les mémoires. Des actes forts sont indispensables : revalorisation des allocations chômage et des minima sociaux, leurs ouvertures aux jeunes de moins de 25 ans, garantie du libre choix de son emploi et de sa formation.
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