Objet : élection présidentielle

mardi 29 mars 2022
par  AC ! RES

Madame la candidate, Monsieur le candidat à l’élection présidentielle 2022

A partir de 1982, soit près de 40 années, la situation dans notre pays n’a fait que se dégrader pour connaître un premier chômage de masse en 1993.

Des mesures ont été prises ancrant durablement la précarité, voire la très grande précarité, tout en favorisant et préservant les dividendes pharamineux des actionnaires et du CAC 40.

La protection sociale issue du Conseil National de la Résistance est actuellement profondément remise en cause, tout comme le système assurantiel dont l’assurance chômage de par ses multiples contre-réformes.

Pourtant le préambule de la Constitution de 1946, en son article 11, garantit à chacun de nos concitoyens un droit inaliénable. Celui de vivre dignement et décemment.
La crise sanitaire que nous venons de subir a été un puissant révélateur de cette « casse sociale » ; allant jusqu’à augmenter les déficits et briser des vies humaines.

Nous sommes attachés aux services publics qui sont un gage d’égalité, de cohésion sociale et d’équilibre dans une société comme la nôtre.

Or, de constater que nous sommes en pleine dérive avec les méfaits d’une mondialisation libre et concurrentielle où il s’agit de produire toujours plus pour enrichir les possédants, les plus riches ; peu importe les conditions d’exploitation. Le seul moteur est : la finance, la spéculation et, parfois un pouvoir hégémonique.
Quant à l’Europe (UE), sans contrôle démocratique, elle réglemente et déréglemente au nom de la concurrence libre et non faussée, quand elle ne mène pas sa politique sous la pression des lobbies...

Aussi, ouvrant cette parenthèse, suivant l’article 9 du préambule de la Constitution de 1946, il faut renationaliser ou nationaliser, les sources vitales et d’approvisionnement.

Dans les faits, ceci se traduit par un appauvrissement de la « classe moyenne » ; et que dire des 6 millions de chômeurs et des 9 millions de personnes en France, vivant sous le seuil de pauvreté.
Que dire des accidentés de la vie, de ces retraités qui vivent dans des conditions drastiques ; voire inhumaines.
Notre pays est livré à la technocratie et ces technocrates devraient bien réapprendre à faire une règle de trois.
Une autre vision s’impose en ce qui concerne le traitement du chômage eu égard aux évolutions technologiques et à une émancipation plus productive en terme de qualité et d’utilité sociale.
Ce n’est pas, rationnellement, en augmentant l’âge du départ à la retraite que la question de l’emploi se résoudra. Tout simplement parce que le plein emploi n’existe plus.
A 50 ans, au chômage, une carrière professionnelle s’arrête. Vous devenez inemployable. A 60 ans, après une vie de labeur et souvent de sacrifices, vous êtes éreinté. Vous aspirez à la retraite et le vieillissement n’arrange rien à l’affaire.
Maintenir l’âge de départ de la retraite au-delà de 60 ans est une ineptie d’autant quand tant de jeunes cherchent un emploi sérieux, selon leurs aspirations et choix, et entre tardivement en raison de leurs études dans la vie active. Il y a ici une dichotomie.

Il suffit !
Il suffit à l’infini de demeurer dans cette logique libérale, implacable, attardée, obsolète , des « trente glorieuses », incapable de répondre aux enjeux d’un avenir et d’un monde meilleur pour tous.

Mêmes logiques, mêmes effets. Un profond changement doit s’effectuer dans une perspective durable et pour le bien commun.

La nation attend un engagement qui va dans l’intérêt du peuple et uniquement du peuple souverain.

En France, il n’y a pas de sous citoyens. Il n’y a que des femmes et des hommes libres et égaux en droit. Des droits comme l’affirme notre Constitution qui passent avant les devoirs.

En conclusion.

Vous ne saurez que le dépositaire de son autorité, tout en respectant nos droits fondamentaux.
Vous œuvrerez pour la redistribution des richesses et la garantie d’un revenu, pour toutes et tous, digne de ce nom.
Vous remettrez en place et sur pied des services publics de qualité.
Vous nationaliserez les biens communs.
Vous assurerez la fraternité et maintiendrez la concorde au-delà de nos différences et de toute origine.
Vous garantirez une retraite stable dans les conditions dignes et non mercantiles.

Et, vous serez le garant de l’arrêt de cette violence sociale et économique, de l’arrêt de cette malveillance d’État.

Tel doit être votre engagement.

Reims, le 04 mars 2022

AC ! – Reims Emploi Solidarité
3, rue des Salines- 51 100 Reims
Tel/Fax : 03 26 06 08 98
Permanences : les mardis et jeudis de 14H à 17H.
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