Manif pour le droit au logement

Suisse
samedi 20 mars 2004
par  le réseau d’AC !

àLausanne :

La crise du logement s’empire sans cesse àLausanne depuis quelques années (on considère qu’il y a pénurie en dessous de 1,5 % de logements vacants et
nous en sommes à0,2 % !). La pénurie permet aux gérances d’écarter systématiquement les candidat-e-s àfaible revenu, précaires ou hors-norme. Quant aux autres, ils consacrent environ un tiers de leur
revenu àleur loyer, qui sont parmi les plus chers d’Europe.

La crise touche tout le monde, sauf les grandes gérances de la place qui claironnent dans la presse leurs excellents résultats. Dans un tel contexte, comment espérer l’application du droit au logement récemment
entré dans la nouvelle Constitution vaudoise ?

Les quelques nouveaux complexes de subventionnés ne suffisent de loin pas àrésorber la pénurie. Pendant ce temps, les autorités continuent àcautionner les logements de luxe, et les locataires en difficultés ou les squatters/euses sont expulsé-e-s par la force. La répression ne résoudra pas les problèmes sociaux et ne saurait constituer une réponse àla recherche d’un autre mode de vie et d’habitation.

Toutes les personnes n’étant pas en mesure de déposer une garantie de loyer, ayant un jour été en poursuites, n’ayant pas de contrat de travail fixe avec un salaire suffisant, n’ayant pas de titre de séjours valable
ainsi que toute personne se trouvant au chômage, au RMR ou àl’aide sociale (ASV) verront leur accès àun logement fortement bouché si ce n’est complètement obstrué.

Plus qu’un droit, le logement est une besoin fondamental pour chacun-e, et ne devrait pas être une source de profit.

Stop

  • aux loyers abusifs et àla spéculation,
  • àla discrimination administrative des gérances,
  • aux expulsions dans les appartements comme dans les squats,
  • àla disparition des lieux conviviaux, culturels et alternatifs àbut non lucratif sous les mégas-projets de supermarchés et parkings.

Pour

  • la transformation des locaux commerciaux vides en habitations,
  • la libération des logements du centre-ville actuellement squattés par les études d’avocat, les cabinets médicaux etc., et transfert de ces
    derniers dans les surfaces commerciales pléthoriques,
  • la baisse générale des loyers par l’indexation au prix réel d’entretien des maisons,
  • l’encouragement des solutions alternatives coopératives autogérées, collocations, etc.),
  • une réflexion et un engagement politique clair en faveur des besoins sociaux plutôt que du profit d’une minorité,
  • l’accès au logement pour les personnes sans-papiers, démunies, marginalisées, etc,
  • la équisition par la commune des logements vides et mise àdisposition de ces logements,
  • l’arrêt immédiat des expulsions des personnes non-solvables,
  • plus de logements àloyer abordable pour les personnes en formation.

Samedi 27 mars 2004 : MANIF contre la crise du logement, la spéculation et les expulsions à14 h, place de la Palud

Un logement décent pour tout-e-s ! Sortons le logement du marché ! Les maisons àcelles et ceux qui les habitent !

Fil d’infos : HNS.