Communiqué Reims : LA VIOLENCE SOCIALE CONTRE LES CHÔMEURS

mardi 19 mai 2015

HOLLANDE ET PÔLE EMPLOI CHOISISSENT LA VIOLENCE SOCIALE CONTRE LES CHÔMEURS

Alors que l’INSEE révèle que 13.500 postes ont été détruits pour le 1er trimestre 2015. En un an (2014), c’est 68.500 emplois qui ont été supprimés.
Les derniers chiffres du chômage sont catastrophiques avec 5 590 600 chômeurs pour le mois de mars 2015. Par contre, l’offre réelle d’emploi incluant les sites de recherches privés et celui de Pôle emploi totalisent seulement 1,1 million d’offres. Rappelons ici que la plupart des offres proposées sont précaires, voire très précaires.

La situation est catastrophique, mais Pôle emploi lors de son Conseil d’Administration, qui aura lieu le 20 mai 2015, annonce, à grand renfort médiatique, qu’il s’apprête à généraliser sur l’ensemble du territoire les contrôleurs avec pour conséquence une répression à l’encontre de celles et ceux qui sont victimes du système, du patronat et d’une volonté étatique.

Le gouvernement Hollande a donc choisi, de lutter contre les actifs privés d’emploi et non contre le chômage. Cela signe l’aveu de l’échec de sa politique de l’emploi avec son fameux pacte de responsabilité. 50 milliards ont été distribués au patronat sans contre partie avec la destruction annoncée de l’aide au logement. Ceci est contraire aux engagements du candidat Hollande lors de l’élection présidentielle en 2012.
Le contrôle de la recherche d’emploi , comme l’annonce du contrôle des comptes bancaires pour obtenir la CMU-C, concourt de la manière à la "chasse aux pauvres". On présente une nouvelle fois les chômeurs, les démunis comme profiteurs du système, alors qu’ils sont victimes de la politique ultralibérale qui privilégie le profit qui continue d’enrichir toujours les riches au détriment des plus pauvres.

Quant à Pôle emploi, qui se trouve devant une situation inextricable, il n’est plus en mesure de faire face à une demande réelle et à des inquiétudes. Il prévoit déjà une explosion de violence. Que va t-il se passer quand les personnes contrôlées s’apercevront qu’il ne s’agit nullement d’une "re-dynamisation" mais simplement d’une volonté pure et simple de contrôler et de radier, avec pour conséquence la suspension du versement des allocations chômage pendant 15 jours la première fois et de 1 à 6 mois suivant les situations.
Pôle emploi sera donc là, à la fois juge et partie dans ses décisions. Il ne restera aux chômeurs que la voie judiciaire, eux qui déjà doivent faire face aux frais coûteux de la recherche d’un emploi.

Si chacun a le droit à un emploi librement choisi, ce n’est pas par un raisonnement coercitif, alors qu’il y a peu d’emplois, que la paix sociale sera garantie. Les chômeurs sont des victimes d’une logique absurde, de le dire et le redire encore.

Les organisations, les associations de chômeurs et de lutte contre le chômage et la précarité, représentatives des demandeurs d’emploi dans les comités de liaison à différents échelons, dénoncent la mise en place de ce dispositif qui peut contraindre les privés d’emploi à envisager le pire. Souvenons-nous du drame survenu à Nantes.



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