A quand les nourrissons en prison pour les "éduquer"...
par
L’intrusion, dans un collège à Marciac dans le Gers, menée par la gendarmerie avec le concours des autorités, heurte profondément nos concitoyens attachés à la République, à la démocratie, aux droits fondamentaux, à la liberté.
Dans son état actuel, la France sombre.
Dans une confusion absolue, dans un devoir de sémantique, nous passons de la "sensibilisation au contrôle".
Il y a lieu de s’interroger sur la méthode, car sur le fond cela ne peut conduire qu’à des poursuites judiciaires , à des démissions, à des révocations.
Force est de constater que le gouvernement agit dans le cynisme. Un fait tragique et tout devient effet de loi. L’enfermement des enfants dès l’âge de 12 ans correspond à cette sinistre" mise en scène" dans ce collège. Là par contre, rien ne risque d’être retenu....il est à supposer concernant la maltraitance de ces élèves.
Que la population soit sensibilisée aux parachutes dorés, aux malversations, aux paradis fiscaux, aux méfaits de la drogue et de ceux qui blanchissent l’argent, oui !.... Mais ceci dans un programme éducatif "édulcoré" de toute une fouille à corps, vexations, humiliations dans un collège de jeunes innocent(e)s.
En ce qui concerne le contrôle, nous entrons ici dans une procédure judiciaire. En quoi le judiciaire doit interférer sur l’éducatif notamment quand il y a absence de délit. Et que si même cela était , la procédure ne serait pas respectée. Nous sommes ici dans un véritable déni de droit, et nous pouvons dire que la scolarisation et le droit à l’enseignement sont menacés. Ce ne sont pas les personnels de l’éducation qui nous contrediront.
Pour conclure voici ce que dit la convention internationale des droits de l’enfant de 1989 ratifiée par la France. Plus bas sur un site officiel, ce que nous ne nommerons pas vu les circonstances...
Article 37
Les États parties veillent à ce que :
a) Nul enfant ne soit soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants : ni la peine capitale ni l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération ne doivent être prononcés pour les infractions commises par des personnes âgées de moins de 18 ans ;
b) Nul enfant ne soit privé de liberté de façon illégale ou arbitraire : l’arrestation, la détention ou l’emprisonnement d’un enfant doit être en conformité avec la loi, être qu’une mesure de dernier ressort et être d’une durée aussi brève que possible :
c) Tout enfant privé de liberté soit traité avec humanité et avec le respect dà » à la dignité de la personne humaine, et d’une manière tenant compte des besoins des personnes de son âge : en particulier, tout enfant privé de liberté sera séparé des adultes, à moins que l’on n’estime préférable de ne pas le faire dans intérêt supérieur de l’enfant, et il a le droit de rester en contact avec sa famille par la correspondance et par des visites, sauf circonstances exceptionnelles ;
d) Les enfants privés de liberté aient le droit d’avoir rapidement accès à l’assistance juridique ou à toute assistance appropriée, ainsi que le droit de contester la légalité de leur privation de liberté devant un tribunal ou une autre autorité compétente, indépendante et impartiale, et à ce qu’une décision rapide soit prise en la matière.
Michèle Alliot-Marie, Ministre de l’Intérieur et Eric Besson, Secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, ont inauguré le 1er décembre 2008 la nouvelle ligne d’accueil téléphonique « Net Ecoute Famille  » dédiée à la protection des mineurs sur Internet et opérée par l’association e-Enfance sous l’égide de la Commission Européenne dans le cadre du programme Pour un Internet plus sà »r/Internet sans crainte.
AC !Champ.Ard.
le 03/12/2008