Vous avez dit : acceptable, raisonnable, valable, ouh làlà...

vendredi 18 avril 2008
par  AC ! RES

L’Etat en discussion avec les partenaires sociaux que sont les confédérations syndicales, entend s’il obtient le consensus, dans le cadre du renforcement du contrôle des chômeurs, obliger ces derniers àaccepter des offres d’emploi inférieures à30 % de leurs salaires antérieurs tout en les exposant àune mobilité contrainte ; par conséquent àdes frais sans contrepartie.

Ces nouvelles mesures coercitives sont contraires àla convention internationale du travail (OIT), tout comme àla Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

La convention de l’OIT N° 105 ratifiée par la France concernant l’abolition du travail forcé stipule expressément :

Article premier

Tout Membre de l’Organisation internationale du Travail qui ratifie la présente Convention s’engage àsupprimer le travail forcé ou obligatoire et àn’y recourir sous aucune forme :

a) En tant que mesure de coercition ou d’éducation politique ou en tant que sanction àl’égard de personnes qui ont ou expriment certaines opinions politiques ou manifestent leur opposition idéologique àl’ordre politique. social ou économique établi ;

b) En tant que méthode de mobilisation et d’utilisation de la main-d’oeuvre àdes fins de développement économique ;

c) En tant que mesure de discipline du travail ;

d) En tant que punition pour avoir participé àdes grèves ;

e) en tant que mesure de discrimination raciale, sociale, nationale ou religieuse.

La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dit :
Article 23

1. Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, àdes conditions équitables et satisfaisantes de travail et àla protection contre le chômage.

2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, àun salaire égal pour un travail égal.

3. Quiconque travaille a droit àune rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’àsa famille une existence conforme àla dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale.

4. Toute personne a le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier àdes syndicats pour la défense de ses intérêts.

Il s’ensuit qu’il serait surprenant que les Confédérations syndicales remettent en cause ces textes majeurs par un compromis ou une attitude.

Le chômage de masse existe depuis plus de trente ans. Les politiques de l’emploi ont toute échoué. Elles n’ont pas soutenu l’emploi durable. Par contre elles ont enrichi le patronat. Le MEDEF a favorisé la précarité,les délocalisations et l’appauvrissement des travailleurs.

Maintenant, il s’agit de l’exploitation des chômeurs. A quand le STO (service de travail obligatoire).

Amis syndiqués ne soyez pas complices. Ensemble, refusons les contrôles, la précarité, la pauvreté,le démantèlement du code du travail et de toute forme de protection sociale.

Reims Emploi Solidarité - AC ! champ. Ard.


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