Dernier bulletin d’informations : « Résister  » n° 90
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Édito
Comment pourrait-on s’enthousiasmer pour cette Europe là ?
Comment pourrait-on approuver ce que nous subissons partout dans cette Europe là ?
L’Europe n’est pas un beau rêve, elle est le condensé de ce que nous vivons au quotidien dans chaque pays .
La peur du lendemain, le chômage, le recul social permanent, le mal vivre ?
Pour les uns, c’est la peur de perdre son emploi et le stress excessif au travail. Vivre dans la précarité, le nouveau nom de l’insécurité permanente ; Pour les autres, c’est la précarité pour tout ce qui touche à notre vie : le logement, la nourriture, les vêtements, faire face au moindre pépin de la vie courante, véritable catastrophe pour celui qui n’a que pour survivre.
Est-ce ce monde là qu’on nous demande d’approuver ?
Ce monde dans lequel des millions d’entre nous sont jetés sur le bas coté de la route et abandonnés depuis si longtemps, monde dont nous sommes exclus. Pire, nous sommes montrés du doigt par ceux qui nous gouvernement, par le « libéralisme économique  » dominateur en Europe.
Cynisme, démagogie, qu’on en juge.
« La France est pour une société de travail et non d’assistance  ». Tous les chefs de gouvernement ont répétés cette phrase depuis ¼ de siècle et pourtant en mars 2005 toujours 3 millions de privés d’emploi.. « Je suis pour une politique sociale pour tous et pas seulement pour les exclus  » (Nicolas Sarkozy ) vigoureusement applaudi par une assemblée de bourgeois repu, qui montre sa hargne contre les gens qu’elle a rejetés elle même. Tous les salariés savent ce que signifie cette « politique sociale pour tous  » : destruction des solidarités sociales. « Nous sommes au côté de ceuw qui se lèvent tôt pour travailler dur et qui ne perçoivent quère plus que tous ces assistés  » (Nicolas Sarkozy), la riche assemblée de bourgeois est en délire, croule sous les applaudissements et montre ainsi son vrai visage : culpabiliser toujours plus les privés d’emploi. Ces paroles de la honte, ces paroles de haine traduisent la politique menée partout en Europe. Il n’est pas question d’augmenter ceux qui se lèvent tôt et travaillent dur, il n’est question que de réduire encore ceux qui ne perçoivent qu’un revenu de survie.
La démocratie est partout en recul dans cette Europe là .
Partout des millions de personnes sont en plein désarroi. « Depuis si longtemps que je vote et que rien ne change, à quoi ça sert la politique ?  » ; « Les médias nous prennent pour des arriérés, des imbéciles lorsque l’on dit cela, lorsqu’on ne pense pas comme eux  ». Le résultat : de plus en plus de gens disent :  » Y en a marre, je ne veux plus les entendre  », l’abstention grandit partout, le désintérêt de la chose publique aussi, les risques sont grands de démotivation, de chaos général.
Nous voulons une Europe qui dise clairement, des choses simples, humaines.
Assez de centaines de pages écrites pour clamer le pouvoir financier.
C’est simple à dire ce que nous voulons.
« L’objectif de nos démocraties est l’éradication totale de la pauvreté, du travail précaire et du chômage qui dure et qui exclut. L’Europe en a les moyens.
Affirmons que l’Europe adopté 5 critères contraignants :
Un emploi pour tous, le chômage ne pouvant être que très momentané et indemnisé correctement.
Un toit pour chacun avec éradication des logements insalubres.
Un société solidaire, personne en dessous d’un seuil de pauvreté qui permettent de vivre décemment.
L’égalité des chances par une école à l’abri des puissances d’argent et permettant un niveau de connaissances nécessaires à tous les citoyens de l’Union.
Solidarité avec les pays du Sud en respectant leur population.
Alors Démocratie ne sera plus un vain mot
Alors l’Europe solidaire deviendrait un espoir pour tous
C’est dans cette Europe là que nous voulons vivre
Ce n’est pas du tout ce qu’on nous propose.