Avec les « Sans  » contre la mondialisation libérale

Japon
jeudi 4 novembre 2004
par  le réseau d’AC !

Nous ne sommes pas jetables !
Un toit et un emploi digne pour tous et toutes !

Suite àla manifestation des « Sans  » contre les violences de la mondialisation libérale àTokyo en octobre 2003 et l’action avec les Coréens contre le Forum d’Economie Mondiale àSéoul en juin 2004, nous nous sommes joints aux mouvements No Vox àl’occasion du Forum Social Mondial àBombay et du Forum Social Européen àLondres. Solidaire avec les Sans dans le monde entier contre la mondialisation dominée par la loi de la jungle.

Non seulement dans les pays « en voie de développement  », mais partout dans le monde, y compris dans les pays « industrialisés  » comme le Japon, la mondialisation frappe les pauvres et les précaires àgrands coups de réformes libérales et de coupes budgétaires. Le gouvernement
adopte des lois qui criminalisent les pauvres tout en leur privant des droits fondamentaux.

Chaque année près de 30 000 personnes se suicident au Japon. Dans la majorité des cas, ils choisissent la mort àla suite de difficultés financières sans issue. Ce chiffre témoigne, àlui seule, de l’absence de politique alternative et des désespoirs dans lesquels sont délaissées
ces personnes en difficulté.

Qui sommes-nous ?

Nous sommes un ensemble des mouvements réunis pour le même but : « NON àla mondialisation libérale  » « NON àla violence contre les pauvres et les précaires  » Nous ne taisons plus et montrons au grand jour notre ras-le-bol et les conditions indignes dans lesquelles nous maintiennent
le gouvernement et les pouvoirs publics.

Que voulons-nous ?

Les travailleurs journaliers sans logis sont en colère : ils s’abritent dans les maisons en carton ou sous une tente. Ils gagnent leur vie par le ramassage et la revente pour le recyclage des canettes usagées, activité qui ne leur permet pas de se payer leur repas quotidien. Les
travailleurs journaliers sont logés sur les lieux de travail, C’est-à-dire sur les chantiers même, par le patron mafieux (les yakuza).
Ils sont obligés d’accepter des mauvaises conditions de travail, et cela parfois sans rémunération, pour éviter de se retrouvent àla rue.

Cependant le gouvernement a annoncé la suppression des emplois en urgence, crée au nom de politique contre le chômage en 2000.

Le préfet de Tokyo a récemment proposé de promulguer un arrêté permettant d’expulser des jardins publics les sans-logis qui y avaient trouvé leur refuge.

Sont en colère : Les jeunes travailleurs précaires, Les travailleurs migrants, Les travailleuses de l’industrie de sexe Les handicapés mentaux sont aussi en colère Les détenus

Nous demandons au gouvernement de supprimer la loi qui permet l’hospitalisation coercitive des handicapés mentaux. Nous refusons la proposition de la loi qui les met en tutelle. Nous demandons de leur assurer les allocations d’assistance et le revenu minimal.

Nous appelons àune mobilisation contre la guerre aux pauvres.

Le 3 Novembre àTokyo.

Source : No Vox.