Prime de Noë l
par
La mobilisation des chômeurs, depuis de nombreuses années, leur a permis d’obtenir une « Prime de Noë l  », accordée d’abord par quelques municipalités, puis étendue au niveau national depuis quelques années. En accordant cette prime, le gouvernement reconnaissait la légitimité des revendications du mouvement des chômeurs qui dénonçait que des millions de personnes n’aient pas les moyens de vivre décemment dans ce pays extrêmement riche. Cette situation apparaît encore plus cruelle pendant la période de forte consommation que sont les fêtes de fin d’année.
Cependant, cette prime de fin d’année, telle qu’elle a été appliquée l’année dernière par le gouvernement et telle qu’elle est annoncée cette année, ne nous satisfait pas dans la mesure où elle crée ou accentue les inégalités. De façon cynique, elle est même présentée comme une compensation à la double « Prime Pour l’Emploi  » (sept. 2001 et janv. 2002) de laquelle sont exclus les chômeurs, précaires et retraités à bas revenus, ainsi que les jeunes de moins de 25 ans « interdits de RMI  » !
La Prime de fin d’année n’a concerné, jusqu’à présent, qu’un nombre limité de catégories : RMIstes et ASS. Il demeure donc un grand nombre de chômeurs, précaires et retraités à bas revenus qui n’ont droit à aucune prime ; ni la « Prime de Noë l  », ni la Prime Pour l’Emploi. Et que dire des exclus de l’exclusion, non répertoriés ou rejetés des institutions sociales comme, par exemple, les SDF, les radiés du RMI, etc.!
Nous interpellons l’Etat, les collectivités locales, préfectures et services sociaux pour qu’une prime de Noë l d’un montant de 3000 francs soit, cette année, accordée à tous les chômeurs, précaires et autres exclus de la Prime Pour l’Emploi, sur la seule base de leurs ressources, sans distinction de catégories.
Mais on ne saurait en rester là . La mobilisation portera également sur une revalorisation massive et significative des minima sociaux au niveau du SMIC pour permettre à tous de vivre décemment, quelle que soit sa situation.
Nous organiserons, pour ce faire, une vaste campagne nationale de revendications à partir du 6 novembre 2001.
Un point fort sera marqué par la journée du 22 novembre.
Au moment où les chiffres du chômage repartent à la hausse, où la précarité explose, où la pauvreté augmente, les chômeurs et les précaires ne veulent pas être les oubliés de la redistribution sociale.
- AC ! - Agir ensemble contre le Chômage - 42 rue d’Avron - 75020 Paris - tél. : 01.43.73.36.57 - fax : 01.43.73.00.03 - email.