+ ou – de 25 ans : droit pour toutes et tous à un revenu personnel en aucun cas inférieur au SMIC mensuel !
Mi septembre, une rumeur commence à circuler : le gouvernement, prétendant lutter contre la discrimination anti-jeunes que comporte le RSA qu’il a lui-même instituée, proposerait d’ajouter une nouvelle condition pour percevoir le RSA : avoir travaillé 2 années à temps plein durant 3 dernières.
Une nouvelle condition d’accès au RSA : seulement pour les jeunes ?
Voir aussi le dossier RSA : Agir ensemble CONTRE la discrimination par l’âge qui frappe les jeunes
+ ou – de 25 ans : droit pour toutes et tous à un revenu personnel en aucun cas inférieur au SMIC mensuel !
Enfin, le gouvernement envisagerait de supprimer la discrimination précarisant les jeunes de moins de 25 ans – et par la même tous les salarié-es – en étendant l’accès au misérable RSA.
La HALDE, dans sa délibération n° 2008-228 du 20 octobre 2008, saisie par le GISTI sur ce point et sur les restrictions aux droits communs dont sont victimes nos frères et sœurs immigrés, a mis en lumière l’évidente illégalité de cette discrimination, présente dès l’origine dans le RMI et reconduite dans le RSA, et pointée dès 1998 par le Comité européen des droits sociaux du Conseil de l’Europe.
Le gouvernement, près d’un an après le vote de la loi RSA déciderait maintenant, sous couvert de corriger « prochainement  » cette injustice, d’introduire une nouvelle condition pour l’accès à ce minima social, avoir travaillé deux ans durant les trois années précédentes.
Le danger, bien sà »r, est que cette nouvelle condition d’accès soit étendue à toute la population… sous peine d’être à nouveau discriminatoire.
Le gouvernement a un autre problème : le RSA, comme le RMI précédemment, interdit à priori aux allocataires de suivre des études : problématique quant on s’adresse aux jeunes, en période de fort chômage. De notre point de vue, en plus de son montant misérable, ce minima est injuste car basé sur les revenus du foyer et non sur la situation de la personne.
C’est à la jeunesse et ses organisations, aux mouvements de chômeurs et de précaires, de lutte contre le chômage et les précarités, au mouvement social dans son ensemble de se mobiliser rapidement pour gagner maintenant le droit pour toutes et tous à un revenu personnel décent et le libre choix de son emploi et de sa formation.
Les prochaines marches contre le chômage, les précarités, les licenciements, les manifestations du samedi 5 décembre, toutes les mobilisations sociales d’ici là auront à porter aussi ces exigences de justice sociale.