MR T. , intérimaire, et son cauchemar avec l’assedic

dimanche 21 mai 2006

Voici un résumé de mes aventures avec l’ASSEDIC de++++ :
En janvier 2006, je vais m’inscrire en apportant mes fiches employeur
qui représentent environ 950 heures. Après traitement du dossier, on me
dit qu’il faudrait que je fournisse des justificatifs pour certaines
périodes sans dates précises mais créditées comme "régul. mois
précédent" ou ces heures ne seront pas prises en compte.

Tirées àmon
agence d’intérim, ces fiches ne peuvent pas être modifiées et ressortent
TOUJOURS comme ça.
Mais je me rend compte que mon agence d’intérim a oublié 62 heures dans
ces relevés. 62 heures qui seront suffisantes pour que je soit indemnisé
sans la prise en compte des heures "régul.mois précédent". Je demande
une fiche àmon agence d’intérim, qui se rend compte de sa bévue et
modifie mon dossier en conséquence...

Mais ne peut pas me faire une
fiche employeur car il faut attendre le douze du mois suivant pour la
sortir. Ils m’envoient tout de même une feuille faite àl’agence signée
et tamponnée que j’amène aux ASSEDIC.

Après quelque difficultés, cette Attestation est acceptée. Mais
entre-temps, toutes mes fiches ASSEDIC m’ont été renvoyées suite au
refus du dossier. Je dois donc revenir plus tard pour refaire un dossier.

Ce que je fais.

Sauf qu’ils ne retrouvent plus la fiche avec les fameuses 62 heures.
Dommage. Je recontacte alors l’agence d’intérim pour qu’ils m’envoient
un listing de tous mes jours travaillés. Comme nous sommes en déjàbien
avancés en mars, j’en profite pour demander la fiche "officielle" pour
mes fameuses soixante deux heures...qui sont notées sur mes fiches,
elles aussi comme "régul. mois précédent". Bon. àl’aide du listing,
j’arrive àtrouver des dates pour 909heures45. Je donne toujours ça,
puisque j’ai retravaillé en intérim depuis le mois de février (comme
manutentionnaire, déménageur, ouvrier dans l’agro alimentaire alors que
je suis aide soignant).

Avant d’avoir eu le temps de revenir amener
d’autres fiches employeurs, j’apprend qu’il me manque en fait dix-neuf
heures pour prétendre être indemnisé. J’imagine qu’ils ont des
calculatrices assez pointues pour que les mêmes additions n’arrivent pas
aux mêmes résultats. "Pas grave" me dis-je, "de toutes façons, j’ai
assez travaillé".

J’amène encore de nouvelles fiches et là, Hosannah, je
reçois quelque jours plus tard un courrier m’informant que je serais
indemnisé àcompter du 3 avril, premier versement le 3 mai. Je vais sur
le site de l’ ASSEDIC pour tenter d’actualiser mon compte àplusieurs
reprises. Impossible.

Je me dis, en toute bonne foi, que si c’est
impossible, c’est que c’est inutile, logique, ils ont mes fiches
employeurs attestant que j’ai travaillé quelque jours au mois de mars.

Mais non, en fait. Le 28 avril, je reçois un courrier, daté du 19 (jour
de clôture des actualisations de situation), m’informant que je ne
toucherais RIEN puisque je n’avais pas déclaré ma situation.

J’appelle
aussitôt l’ASSEDIC de ... pour avoir des explication. Ou on m’explique
comme àun mendiant (puisque réclamant une indemnité) retardé mental (je
n’ai pas déclaré ma situation puisqu’il m’a été impossible de le faire
par internet, et je trouve qu’ils abusent dans la mesure ou ils ont mes
attestations employeur du mois incriminé, mars) que c’est tant pis pour moi.
Je me retrouve donc aujourd’hui avec des dettes àdroite àgauche et les
allocations familiales pour seul revenu, avec une femme en congé
parental et deux enfants.

Le même genre de chose me serait arrivé avec un patron, j’aurais été aux
prud’homme et j’aurais gagné.

Vous êtes peut-être étonnés du temps pris par toutes ces démarches, mais
j’ai du travailler, et je n’étais donc pas disponible aux heures
d’ouverture des ASSEDIC..

Mon premier réflexe pour m’en sortir a bien sà»r été de chercher du
travail, même comme intérimaire dans des domaines qui n’ont rien àvoir
avec ma qualification. Mais ces temps-ci il n’y a plus de travail.


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