GREVE A L’ ANPE le 13 juin 2006

jeudi 18 mai 2006

GREVE A L’ANPE le 13 juin

Les organisations syndicales de l’ANPE

CGT - FO - SNU - SUD

GREVE le 13 JUIN Pour la DEFENSE de nos MISSIONS, du SERVICE PUBLIC et de ses USAGERS

Les missions de service public de l’ANPE sont fortement attaquées. La politique de l’emploi actuelle vise essentiellement àcontraindre les demandeurs d’emploi àaccepter toutes les précarités, les déqualifications, les bas salaires. A l’ANPE, nous sommes confrontés àla mise en concurrence, àl’intervention des entreprises d’intérim et d’agences privées (Maatweerk, Ingeus..). Ces entreprises se positionnent sur le " marché du placement " dans une pure perspective de recherche de profits.

Le " Suivi Mensuel Personnalisé " : mensonges, confusion et maltraitance des usagers !

Le décret du 2 Aoà»t, relatif au " suivi et au contrôle de la recherche d’emploi " restreint considérablement les possibilités de recours des demandeurs d’emploi, attribue de nouveaux pouvoirs de sanctions àl’Assedic, et surtout culpabilise les chômeurs, comme s’ils étaient responsables de leur situation. En l’absence d’une politique de création massive de véritables emplois et dans un contexte où les dispositifs de formations professionnelles qualifiantes sont disloqués, contraindre les demandeurs d’emploi àrencontrer leur conseiller systématiquement tous les mois est une aberration. Ne s’agit-il pas en réalité de décourager le plus grand nombre possible de demandeurs d’emploi de rester inscrit àl’ANPE ? De plus, les " entorses " aux règles de la gestion de la liste se multiplient : l’Etablissement fait " du zèle " en interprétant, de manière très restrictive, les textes et décrets en vigueur.

Le " suivi mensuel personnalisé ", qui tend àtransformer les conseillers en " contrôleurs de la recherche d’emploi ", vient fausser profondément l’exercice de nos Missions.

En fait " d’accompagnement personnalisé ", nous sommes contraints de faire fonctionner, coà»te que coà»te, un dispositif de traitement de masse qui ne prend en compte ni les besoins exprimés par les demandeurs d’emploi, ni la qualification des agents, et qui génère l’intensification des temps de travail et la dégradation des conditions de travail qui découlent du manque de moyens en personnels, en locaux, en moyens informatiques.

Le plus dur reste àvenir ! La journée de mobilisation de 24 h àlaquelle nous appelons, doit constituer un sérieux avertissement pour la Direction Générale et le ministère. Nous allons dans les mois qui viennent devoir faire face àla montée en puissance du volume de DE àsuivre, sans compter les conséquences de la mise en place du pré-profilage par les Assedic, le projet d’un outil informatique commun, la mise en place du DUDE (Dossier Unique, accessibles àtous les intervenants, publics et privés, au mépris du principe de confidentialité)...

A cela s’ajoutent des méthodes " de management " par le stress, la profusion d’objectifs individualisés, des procédures de contrôles d’activités de plus en plus " serrées ".

- Pour défendre l’ANPE, Etablissement public national, et ses missions de service public

- Pour dénoncer l’intensification des charges de travail

- Pour le respect et l’amélioration des droits des demandeurs d’emploi

- Pour défendre une autre conception du service public, basé sur la réception des demandeurs d’emploi, dans le respect de leurs aspirations et de leurs projets professionnels

Grève nationale de 24 heures le 13 juin 2006 Paris, le 15/05/2006